Les concentrations de PM10
Les particules dans l’air font l’objet d’une préoccupation importante du fait de leur impact sanitaire. Le non-respect des seuils réglementaires de concentrations pour la protection de la santé à long terme est à l’origine d’un contentieux européen en cours.
En 2019, les concentrations moyennes annuelles de fond les plus importantes sont observées dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Hauts-de-France, Île-de-France, Normandie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Note : seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme : 40 µg/m3 ; cette carte résulte de la combinaison de résultats de simulation de modèle de qualité de l’air et d’observations des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) issues de la base de données nationale Géod’Air. Elle montre la répartition spatiale en situation de fond des concentrations moyennes annuelles en PM10 mais n’est pas suffisamment précise pour faire apparaître des dépassements locaux du seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme. Des cartes à l’échelle urbaine représentant les situations d’exposition au trafic sont réalisées par les Aasqa dans les grandes agglomérations.
Source : PREV’AIR
En 2018, les concentrations moyennes annuelles de fond en PM10 les plus importantes sont observées dans les régions Hauts-de-France, Île-de-France, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Note : seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme : 40 µg/m3 ; cette carte résulte de la combinaison de résultats de simulation de modèle de qualité de l’air et d’observations des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) issues de la base de données nationale Géod’Air. Elle montre la répartition spatiale en situation de fond des concentrations moyennes annuelles en PM10 mais n’est pas suffisamment précise pour faire apparaître des dépassements locaux du seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme. Des cartes à l’échelle urbaine représentant les situations d’exposition au trafic sont réalisées par les Aasqa dans les grandes agglomérations.
Source : PREV’AIR
En 2017, les concentrations moyennes annuelles de fond en PM10 les plus importantes sont observées en régions Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des niveaux assez élevés sont aussi constatés en régions Grand Est et Hauts-de-France.
Note : seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme : 40 µg/m3 ; cette carte résulte de la combinaison de résultats de simulation de modèle de qualité de l’air et d’observations des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) issues de la base de données nationale Géod’Air. Elle montre la répartition spatiale en situation de fond des concentrations moyennes annuelles en PM10 mais n’est pas suffisamment précise pour faire apparaître des dépassements locaux du seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme. Des cartes à l’échelle urbaine représentant les situations d’exposition au trafic sont réalisées par les Aasqa dans les grandes agglomérations.
Source : PREV’AIR
En 2016, les concentrations moyennes annuelles de fond en PM10 les plus importantes sont observées en régions Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des niveaux assez élevés sont aussi constatés en régions Grand Est et Hauts-de-France.
Durant les premiers mois de l’année 2016, les conditions climatologiques nettement plus douces que la normale n’ont pas entrainé d’épisodes de pollution majeurs en particules. Seulement quelques périodes plus froides ou favorables à cette pollution sont observées. Il faut attendre la fin de l’année pour qu’une situation météorologique très propice à la pollution aux particules s’installe.
Note : seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme : 40 µg/m3 ; cette carte résulte de la combinaison de résultats de simulation de modèle de qualité de l’air et d’observations des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) issues de la base de données nationale Géod’Air. Elle montre la répartition spatiale en situation de fond des concentrations moyennes annuelles en PM10 mais n’est pas suffisamment précise pour faire apparaître des dépassements locaux du seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme. Des cartes à l’échelle urbaine représentant les situations d’exposition au trafic sont réalisées par les Aasqa dans les grandes agglomérations.
Source : PREV’AIR
En 2015, les concentrations moyennes annuelles de fond en PM10 les plus importantes sont observées sur les régions parisienne et lyonnaise. Les conditions climatologiques durant l’hiver 2015 ont été proches de la normale, marquées par quelques périodes froides mais sans événement exceptionnel. Les teneurs en particules n’ont pas connu de très fortes variations au cours de cette année à l’exception du mois de mars au cours duquel une situation anticyclonique persistante a engendré une hausse importante des concentrations.
Note de lecture : cette carte résulte de la combinaison de résultats de simulation de modèle de qualité de l’air et d’observations des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) issues de la base de données nationale Géod’Air. Elle montre la répartition spatiale en situation de fond des concentrations moyennes annuelles en PM10 mais n’est pas suffisamment précise pour faire apparaître des dépassements locaux du seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme. Des cartes à l’échelle urbaine représentant les situations d’exposition au trafic sont réalisées par les Aasqa dans les grandes agglomérations
Note : seuil réglementaire annuel pour la protection de la santé à long terme : 40 µg/m3.
Source : PREV’AIR
Sur la période 2007-2019, les concentrations moyennes annuelles en PM10 ont diminué en fond urbain et à proximité du trafic routier. Elles sont en moyenne respectivement de 16 et 21 µg/m3 en 2019. À proximité du trafic routier, les concentrations moyennes annuelles sont 1,3 fois plus élevées qu’en fond urbain.
Situation des concentrations de PM10 au regard de la réglementation pour la protection de la santé à long terme
Situation en 2019
Le seuil réglementaire journalier en PM10 pour la protection de la santé à long terme n’est pas respecté sur 0,57 % des sites de surveillance en 2019, un à proximité du trafic routier et un en fond urbain. Deux agglomérations sont concernées : Cayenne et Paris.
En 2019, seul un site dépasse le seuil réglementaire annuel fixé pour la protection de la santé à long terme. Le site concerné se trouve dans l’agglomération parisienne à proximité du trafic routier ; il dépasse également le seuil réglementaire journalier.
Situation en 2018
Le seuil réglementaire journalier en PM10 pour la protection de la santé à long terme n’est pas respecté sur 0,85 % des sites de surveillance en 2018, deux à proximité du trafic routier et un en fond urbain. Trois agglomérations sont concernées en 2018 : Fort-de-France, Le Lamentin et Paris. En Martinique, le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA) a réalisé en 2018 une étude de caractérisation chimique des particules confirmant le rôle prépondérant joué par les poussières sahariennes, mais également les sels de mer, dans la survenue des dépassements du seuil journalier pour les PM10.
En 2018, seul un site dépasse le seuil réglementaire annuel fixé pour la protection de la santé à long terme. Le site concerné se trouve dans l’agglomération parisienne à proximité du trafic routier ; il dépasse également le seuil réglementaire journalier.
Situation en 2017
Pour les PM10, le seuil réglementaire journalier pour la protection de la santé à long terme n’est pas respecté sur 1,6 % des sites de surveillance en 2017, trois à proximité du trafic routier et un en fond urbain. Trois agglomérations sont concernées sur les 163 ayant fait l’objet de mesures en 2017 : Pointe à Pitre, Fort-de-France, Paris. En Martinique et Guadeloupe, ces dépassements sont souvent liés à un passage de brumes de sable désertique.
En 2017, seul un site dépasse le seuil réglementaire annuel fixé pour la protection de la santé à long terme, contre 2 en 2016. Le site concerné est situé à Paris et se trouve à proximité du trafic routier ; il dépasse également le seuil réglementaire journalier.
Situation en 2016
Pour les PM10, le seuil réglementaire journalier pour la protection de la santé à long terme n’est pas respecté sur 0,89 % des sites de surveillance en 2016, deux à proximité du trafic routier et un en fond urbain. Trois agglomérations sont concernées sur les 163 ayant fait l’objet de mesures en 2016 : Fort-de-France, Paris, Sallanches. En Martinique, ces dépassements sont souvent liés à un passage de brumes de sable désertique.
De plus, 2 sites dépassent en 2016 le seuil réglementaire annuel fixé pour la protection de la santé à long terme, tout comme en 2015. Les sites concernés se trouvent à proximité du trafic routier et dépassent également le seuil réglementaire journalier. Ils se situent à Paris et à Fort-de-France.
Situation en 2015
Pour les PM10, le seuil réglementaire journalier pour la protection de la santé à long terme n’est pas respecté sur 4 % des sites de surveillance en 2015, soit quinze sites situés dans des proportions égales à proximité du trafic routier et en fond urbain. Huit agglomérations sont concernées sur les 175 ayant fait l’objet de mesures en 2015 : Cayenne, Fort-de-France, Le Lamentin, Le Robert, Lyon, Paris, Pointe-à-Pitre - Les Abymes, Sallanches.
De plus, 2 sites dépassent en 2015 le seuil réglementaire annuel fixé pour la protection de la santé à long terme, contre 1 en 2014. Les sites concernés se trouvent à proximité du trafic routier et dépassent également le seuil réglementaire journalier. Ils se situent à Paris et à Fort-de-France.
Dans les agglomérations de 50 000 à 250 000 habitants et dans celles de plus de 250 000 habitants, le pourcentage de stations de mesure ne respectant pas le seuil réglementaire journalier en PM10 pour la protection de la santé à long terme a baissé sur la période 2007-2019, grâce à la réduction des émissions de ces dernières ou de leurs précurseurs. Ce pourcentage est respectivement de 0,72 % (1 station de mesure) et 0,88 % (1 station de mesure) en 2019.
Dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants, les dépassements sont le plus souvent mesurés par des stations situées à proximité du trafic routier, en particulier depuis 2012. Pour les agglomérations de 50 000 à 250 000 habitants, cela varie en fonction des années.
Les épisodes de pollution en PM10 en France
Un épisode de pollution est caractérisé par le dépassement des seuils réglementaires de qualité de l’air fixés pour la protection de la santé humaine à court terme, pour un ou plusieurs polluants. Il est considéré d’ampleur nationale lorsque la superficie des territoires concernés s’étend sur plusieurs régions et qu’il concerne une période excédant deux jours consécutifs. Cette définition ne considère que les régions de Métropole.
Les concentrations élevées de PM10 surviennent le plus souvent sous conditions anticycloniques hivernales, favorisant le cumul des particules près du sol que les vents, le plus souvent de faible intensité, dispersent peu. De surcroît, les températures basses accentuent les émissions de particules et de leurs précurseurs, induites par le chauffage résidentiel. En fin d’hiver et au début du printemps, les épisodes observés se singularisent par l’influence des émissions liées aux activités agricoles (épandages d’engrais et effluents organiques) qui s’ajoutent et interagissent avec les polluants émis par les activités industrielles et les transports. Des phénomènes naturels tels que des éruptions volcaniques ou le transport de poussières telluriques d’Afrique peuvent également conduire à des épisodes de pollution aux particules.
En 2019, les situations météorologiques favorisant les épisodes de pollution aux particules d’ampleur nationale sont rares, et les évènements marquants sont peu persistants. L’épisode le plus important se déroule du 20 au 28 février 2019, avec des conditions anticycloniques fortes et des températures très douces malgré des minimales proches des valeurs de saison, soit un contexte propice à l’accumulation des émissions provenant de sources multiples (trafic routier, industrie, chauffage résidentiel et agriculture) et à l’impact de ces dernières sur les concentrations.
Sur cette période marquée par trois journées plus fortement polluées (21, 22 et 27 février), l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes sont les plus exposées à des concentrations élevées de PM10, avec des dépassements du seuil d’information et de recommandation. Entre le 23 et le 26 février, les concentrations sont moins élevées et les dépassements plus localisés. En cumul, l’Île-de-France décompte trois jours de dépassement, illustrant la faible intensité de cet unique épisode d’ampleur nationale relevé en France métropolitaine en 2019.
Source : PREV'AIR
Des épisodes de pollution aux particules sont également observés dans les outre-mer. En Guyane, Guadeloupe et Martinique, des transports de poussières désertiques transatlantiques provenant du Sahara sont régulièrement responsables de ces épisodes. Ces phénomènes interviennent à partir de février en Guyane avec un épisode majeur mi-mars. Les panaches de poussières désertiques arrivent un peu plus tard en Guadeloupe et en Martinique où un premier événement majeur est enregistré en juin. Plusieurs autres épisodes surviennent au cours des mois suivants jusqu’en octobre. Le LCSQA a réalisé en 2018 une étude de caractérisation chimique des particules en Martinique confirmant le rôle prépondérant joué par les poussières sahariennes, mais également les sels de mer, dans la survenue des dépassements du seuil journalier pour les PM10.
En 2018, les situations météorologiques propices aux concentrations élevées de particules ont été rares et les épisodes de pollution aux particules n’ont souvent duré que 2 ou 3 jours. Le plus important s’est déroulé les 21 et 22 février 2018 : plusieurs zones du quart nord-ouest de la France ont été affectées par une masse d’air d’origine continentale chargée en particules, qui a progressé depuis le nord-est vers le sud-ouest.
Source : PREV’AIR
Par ailleurs, des épisodes de pollution aux particules ont également été observés en Guyane, Guadeloupe et Martinique. Leur origine est toutefois très différente, puisqu’il s’agit de transports transatlantiques de poussières désertiques provenant du Sahara, phénomène régulièrement observé, venant s’ajouter aux émissions anthropiques et contribuant parfois de manière prépondérante aux concentrations mesurées. Ce fut le cas à plusieurs reprises en Guyane, fin mars, début avril et début juin. La Martinique et la Guadeloupe ont été affectées notamment la première quinzaine de juin, la première quinzaine d’août et fin septembre-début octobre.
La composition chimique des PM10, recueillies sur deux stations de mesure de la qualité de l’air situées en Martinique (station de proximité automobile de Renéville à Fort-de-France et station rurale de Brume), a pu être étudiée en juin-juillet 2018 lors de journées où les concentrations en PM10 étaient supérieures au seuil d’information et de recommandation. Ces analyses mettent en évidence une prépondérance des poussières désertiques. Elles constituent ainsi environ 75 % des PM10 (en moyenne sur les 6 jours de dépassements du seuil d’information ayant pu être étudiés), ce qui est sensiblement différent de la composition chimique observée lors d’épisodes de pollution particulaire en métropole.
Durant les premiers mois de l’année 2017, sous l’effet d’une situation anticyclonique avec des températures très froides associées à une faible dispersion, deux épisodes de pollution majeurs en particules sont survenus, respectivement en janvier et en février.
Le premier épisode a lieu du 17 au 29 janvier, sous l’effet d’une situation anticyclonique avec des températures très froides associées à une faible dispersion notamment entre le 21 et le 24 janvier. Cet épisode touche toute la métropole, à l’exception de la Corse, avec des concentrations en moyennes journalières supérieures au seuil d’information et de recommandation mesurées dans toutes les régions. Durant cet épisode de pollution, de fortes variations de concentrations sont enregistrées d’une station de mesure à une autre, et d’un jour à l’autre, résultant des spécificités des émissions locales et de l’influence des conditions météorologiques.
Source : PREV’AIR
Le second épisode marquant de l’année intervient une dizaine de jours plus tard, à la faveur d’une nouvelle vague de froid, sous l’effet d’un flux de nord basculant ensuite à l’est et responsable d’apport d’air froid sur la France. Sur la période du 9 au 12 février, de fortes concentrations en PM10 affectent les Hauts-de-France et dans une moindre mesure l’Île de France, la Normandie et le Grand Est. Des dépassements du seuil d’information et de recommandation sont principalement relevés sur ces régions ainsi qu’en Centre-Val de Loire. Si les émissions de polluants de France métropolitaine contribuent à cet épisode, les flux de Nord et Est jouent aussi un rôle sur les teneurs en PM10 relevées en France. En effet, ces derniers apportent des masses d’air d’origine continentale chargées en particules, l’épisode couvrant une partie de l’Europe centrale en plus de l’Europe de l’Ouest.
Source : PREV’AIR
Des épisodes de pollution en particules sont également observés dans les outre-mer. En Guyane, Guadeloupe et Martinique, des transports de poussières désertiques transatlantiques provenant du Sahara sont régulièrement responsables d’épisode de pollution aux particules. C’est le cas entre le 1er et le 5 avril 2017, et durant la seconde quinzaine du mois de mai pour ne citer que deux épisodes marquants.
L’année 2017 ne fait pas exception. Des épisodes de pollution d’ampleur nationale, plus ou moins nombreux selon les conditions météorologiques, surviennent en effet chaque année en France et à des périodes différentes selon les polluants. Sur la période 2013-2016, les épisodes de pollution d’ampleur nationale sont essentiellement dus aux particules PM10. Au cours de ces quatre années, particulièrement, neuf épisodes majeurs se distinguent.
Pour les PM10, deux épisodes surviennent en janvier et mars mais avec une faible persistance. L’épisode le plus marquant de l’année a lieu au mois de décembre sous l’effet d’une situation anticyclonique puissante et persistante sur l’Europe de l’Ouest. Les températures minimales sont souvent assez fraîches le matin et les maximales au-dessus des normales de saison. Cette situation favorise la contribution de nombreuses sources d’émission de particules, les faibles conditions de dispersion (vents faibles et inversions de températures) entraînant une accumulation de particules sur les zones à fortes émissions, comme les grandes agglomérations et les complexes industriels. Des concentrations en moyennes journalières de PM10 supérieures au seuil d’information et de recommandation sont mesurées dans de nombreuses régions. Des concentrations moyennes journalières supérieures au seuil d’alerte sont également observées, notamment en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes.
Source : PREV’AIR
Des épisodes de pollution d’ampleur nationale, plus ou moins nombreux selon les conditions météorologiques, surviennent chaque année en France et à des périodes différentes selon les polluants. Sur la période 2013-2016, les épisodes de pollution d’ampleur nationale sont essentiellement dus aux particules PM10. Au cours de ces quatre années, particulièrement, neuf épisodes majeurs se distinguent.
L’analyse de la composition chimique des particules a permis de les relier aux émetteurs et de caractériser différents types d’épisodes de pollution aux particules. En début d’hiver, les épisodes sont marqués par une quantité importante de matière organique liée aux phénomènes de combustion tels que le chauffage au bois, le brûlage des déchets verts. Au printemps, les épisodes observés se singularisent par l’influence des émissions liées aux activités agricoles (épandages d’engrais) qui s’ajoutent et interagissent avec les polluants émis par l’industrie et les transports. Des phénomènes naturels tels que des éruptions volcaniques ou le transport de poussières telluriques d’Afrique peuvent également conduire à des épisodes de pollution aux particules.

Quelques épisodes de pollution aux PM10 sont survenus au mois de janvier et février mais avec une extension géographique souvent limitée et une faible persistance. C’est notamment le cas en tout début d’année les 1er et 2 janvier sous l’effet de conditions météorologiques froides, dans la continuité d’une période polluée initiée fin décembre 2014. L’influence du chauffage au bois est marquée sur cet épisode. Entre le 21 et 23 janvier, une nouvelle hausse des teneurs en PM10 est constatée. Il en est de même au mois de février, notamment les 11 et 12, deux journées assez fortement polluées durant lesquelles l’épisode a une étendue géographique importante sur la France.
L’épisode de particules le plus intense de l’année a lieu au mois de mars. Il est remarquable par son intensité et sa durée, bien que de moindre ampleur que celui de mars 2014. Il se développe sous l’effet de conditions météorologiques anticycloniques qui empêchent la dispersion de la pollution, canalisent l’apport sur la France de masses d’air continentales chargées en pollution, par des vents de secteur est et nord-est, et favorisent la formation de particules secondaires. De plus, de nombreuses sources d’émissions se cumulent à cette saison. Ainsi, aux émissions habituelles (trafic, industrie) s’ajoutent des émissions plus spécifiques à cette période, telles que celles issues du chauffage au bois et celles provenant des pratiques agricoles comme l’épandage d’engrais.
Cet épisode se déroule en deux phases. La première du 7 au 11 mars est essentiellement due aux émissions nationales et sévit sur plusieurs régions françaises. La contribution des émissions liées à la combustion est importante lors de ces journées. La seconde phase plus intense se développe du 15 au 21 mars avec des niveaux élevés à très élevés sur une très large partie de la France, notamment les régions nord. Une contribution transfrontalière significative en PM10, due à l’apport de masses d’air continentales par un flux de secteur nord-est, explique en partie ce gradient. Dans cette seconde phase, l’influence des activités agricoles est marquée.
Source : PREV’AIR
Des épisodes de pollution d’ampleur nationale, plus ou moins nombreux selon les conditions météorologiques, surviennent chaque année en France et à des périodes différentes selon les polluants. Sur la période 2013-2015, les épisodes de pollution d’ampleur nationale sont essentiellement dus aux particules PM10. Au cours de ces trois années, particulièrement, huit épisodes majeurs pour les PM10 se distinguent.
L’analyse de la composition chimique de ces particules a permis de caractériser différents types d’épisodes de pollution aux particules. En début d’hiver, les épisodes sont marqués par une quantité importante de matière organique liée aux phénomènes de combustion tels que le chauffage au bois, le brûlage des déchets verts. Au printemps, les épisodes observés se singularisent par l’influence des activités agricoles (épandages d’engrais) conjointement aux émissions de l’industrie et des transports. Des phénomènes naturels tels que des éruptions volcaniques ou le transport de poussières telluriques d’Afrique peuvent également conduire à des épisodes de pollution aux particules.
Thèmes
Mots clés
Depuis le 4 septembre 2021, l’information publique disponible en matière d’environnement et de développement durable est désormais accessible à travers un nouveau portail : www.notre-environnement.gouv.fr
Cliquez ici si cette page n'est pas redirigée automatiquement